Les différents armements
- Armement en couple : chaque rameur dispose de 2 avirons, un dans chaque main
- Armement en pointe : chaque rameur dispose d’un seul aviron qu’il manipule avec les deux mains
- Ces avirons mesurent entre :
Palette type Macon | Palette type Hachoir | |
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Couple | 2,96 et 3,02 m | 2,86 et 2,91 m |
Pointe | 3,80 et 3,86 m | 3,76 et 3,83 m |
Les bateaux de couple
Le un de couple (1x), plus communément dénommé Skiff | |
Le deux de couple (2x) ‘double scull’ | |
Le quatre de couple (4x) |
Les bateaux de pointe
Le deux sans barreur communément dénommé pair-oar (2-) | |
Le deux barré (2+) | |
Le quatre de pointe sans barreur (4-) | |
Le quatre barré (4+) | |
Le huit de pointe avec barreur (8+) |
Les installations
- Les installations permettent de supporter les rameurs, pour les mettre en situation d’utiliser au mieux leurs qualités techniques et physiques.
- Elles sont fixées sur les parties fortes de l’armature du bateau : préceinte, carlingue, genoux.
La coulisse
Le rameur n’est pas assis sur un banc fixe mais il se déplace sur des rails au moyen d’un siège muni de roulettes.
- Cette invention date des années 1870 et permet au rameur d’augmenter l’ampleur de son coup d’aviron mais surtout d’utiliser la force de ses jambes.
- Les rails sont fixés au bateau par l’intermédiaire d’un châssis qui prend appui sur la préceinte.
- On trouve actuellement 2 types de siège :
- Siège traditionnel : sur mobile qui permet un débattement plus grand que la longueur utile permise par le fait que l’axe des roulettes se déplace dans un emplacement long d’une dizaine de centimètres.
- Siège à roulement : sur coussinet en téflon ou monté sur des roulements à billes. Ce type de siège avec les châssis en moins, est plus léger.
- Ces 2 types de siège ont la particularité d’être retenu au bateau par l’intermédiaire de deux ergots qui passent sous le rebord des rails et les empêchent de tomber lors des manipulations
La barre de pieds
- Du fait de la mobilité du rameur, il est nécessaire que ses pieds soient fixés au bateau. Cela est obtenu au moyen d’une barre de pieds qui prend appui sur la préceinte et la carlingue.
- Celle-ci est plus ou moins sophistiquée et va de la simple planche sur laquelle sont fixées des courroies, aux chaussures qui retiennent parfaitement les pieds du rameur et qui sont fixées au bateau.
- La barre de pieds est un élément de réglage de grande importance, son ajustement conditionne les positions de force, tant sur l’avant (inclinaison et hauteur) que sur l’arrière (éloignement).
Réglage de la barre de pieds
- Définitions :
- l’inclinaison c’est l’angle que forme la planche de pieds par rapport à l’horizontale
- la hauteur c’est la distance entre le bas des talons et le niveau supérieur du siège
- l’éloignement c’est la distance, dans le sens longitudinal, entre la barre de pieds et le plan perpendiculaire au bateau passant par l’axe de la dame de nage.
- Les normes d’inclinaison et de hauteur conviennent à l’ensemble des rameurs; l’éloignement est directement lié à la morphologie du rameur.
- L’implantation de la barre de pieds doit permettre le respect des positions de force :
- sur l’avant :
- tibias verticaux
- angle tronc-cuisses fermé
- sur l’arrière :
- jambes allongées
- en couple : les pouces effleurent les côtes flottantes
- en pointe : la trajectoire de la main extérieure vient tangenter les dernières côtes flottantes.
- sur l’avant :
Les systèmes de nage
Ces systèmes sont de nombreux types suivant les constructeurs, la recherche de l’allègement maximal du bateau fait qu’ils sont réalisés avec des tubes d’alliage de plus en plus léger et donc de plus en plus fragile. Les rameurs doivent en prendre le plus grand soin, en particulier lors des manœuvres d’appontage et lors des manipulations. | |
Différents modèles de dames de nage existent, soit maintenue entre deux pivots fixés à un «col de cygne» modèle de gauche, soit mobile autour d’un axe qui la traverse verticalement (modèle de droite, le plus utilisé de nos jours). |
Gouvernail et dérive
- A l’arrière du bateau, ou sous la pointe arrière (ce qui est le plus couramment employé maintenant dans la construction des outriggers) se trouve le gouvernail appelé à tort la « barre ». C’est une pièce mobile autour d’un axe vertical qui sert à modifier ou à rectifier la route du bateau.
- Elle est actionnée par un barreur au moyen de deux câbles appelés tire-veilles. Dans les bateaux sans barreur, c’est un des rameurs qui actionne ce gouvernail au moyen d’un câble relié à l’une de ses chaussures, elle-même mobile autour d’un axe.
- Toujours sous la pointe arrière, se trouve une mince plaque en métal ou en plastique, appelée « dérive » parfaitement placée dans l’axe longitudinal du bateau dont la fonction est de maintenir celui-ci dans sa ligne de marche. Certains bateaux comme les yolettes n’ont pas de dérive car la forme de la coque est suffisante pour fixer la trajectoire de l’embarcation.
Les avirons
- L’aviron est un long tube en bois, en métal, en fibre de verre ou en carbone (le manche) terminé à une extrémité par la poignée que le rameur tient dans les mains, et à l’autre extrémité par une palette, partie élargie qui prendra appui sur l’eau.
- Un manchon en plastique est disposé sur le manche à l’emplacement du contact de l’aviron et de la dame de nage , permet d’obtenir un angle de 4° de la palette (cela est valable en France, et à préciser au constructeur lors de l’achat), sa forme et le collier plastique dessus sert à caler l’aviron dans la dame de nage lorsque l’aviron est en position de travail.
Manipulation du matériel
- Il faut porter l’aviron horizontalement, à bout de bras, la palette devant soi. Cette méthode évite les trajectoires dangereuses des extrémités de l’aviron lorsque celui-ci est porté sur l’épaule et que le rameur se retourne.
- Il faut éviter :
- de frapper le sol ou la surface de l’eau avec le plat de la palette.
- de laisser traîner les avirons sur le ponton ou dans le passage des rameurs. A cet effet, il est recommandé de mettre la palette au dessus du vide ou de l’eau, ou dans l’eau.
- à l’embarquement, comme au débarquement, de placer la palette verticalement sur le ponton car le risque est grand de la coincer entre deux planches du ponton et de la casser. Elle doit être placée à plat sur la partie convexe afin d’éviter d’user l’extrémité de la palette qui doit conserver une épaisseur réglementaire (3mm en couple et 5 mm en pointe).
- de poser l’aviron debout en dehors du garage (leur équilibre est en effet très instable et il risque de tomber) et des râteliers prévus à cet effet pour éviter toute déformation.
Transport des embarcations
- La première règle est de porter et de manipuler les embarcations par leurs parties fortes : le carreau et la préceinte.
- La deuxième règle est d’éviter absolument tous les chocs que ce soit dans le garage, à la sortie ou à la rentrée dans le garage, ou sur la berge, il faut :
- éviter les chocs avec les portants des autres bateaux. Il faut faire en particulier attention, en soulevant le bateau des supports et en l’amenant dans l’axe de la travée, de ne pas heurter les axes des dames de nage du bateau supérieur. C’est pour cette raison qu’il est demandé de bien fermer les barrettes des dames de nage avant d’entreposer un bateau.
- éviter les chocs avec les montants des portes de sortie.
- éviter les chocs avec les poteaux, barrières, rameurs, chiens et tous obstacles en particulier lorsqu’on doit changer de direction.
- Au cours de toutes ces manœuvres le barreur doit être présent et veiller aux évolutions.
Précautions lors de la mise à l’eau et la rentrée
- Au ponton, à la mise à l’eau ou à la sortie de l’eau, il faut :
- éviter de cogner la coque sur le ponton,
- éviter de heurter la coque avec les genoux ou la pointe des pieds qui dépasseraient du ponton
- prendre soin de ne pas faire toucher la dérive ou la barre sur le ponton,
- poser le bateau doucement sur l’eau (un choc trop rude sur l’eau peut provoquer une gerce, c’est-à-dire une fente dans le bordé, surtout dans le cas où celui-ci est en bois déroulé).
- A la rentré, il faut veiller à :
- poser le bateau bien d’aplomb sur les supports. Il faut éviter les porte-à-faux trop importants. Il est utile aussi de vérifier périodiquement que les supports sont bien tous dans le même plan horizontal sinon, à la longue, le bateau risque de se déformer et de se voiler.
- ne pas faire reposer le pontage directement sur les supports.
- ne pas faire reposer les portants directement sur les supports, parce que le bateau ne serait pas entreposé horizontalement et pourrait se voiler, et aussi parce que les portants peuvent se déformer et ainsi changer les réglages du bateau.
Mise à l’eau
- Les Yoles et les Yolettes se mettent à l’eau perpendiculairement au ponton, la barre en premier. Pendant cette manœuvre, la quille ou les portants ne doivent pas toucher le sol ou le ponton.
- Auparavant, le bateau a été retourné, quille en bas. Pour ce faire, les rameurs se groupent vers l’avant et vers l’arrière, dans les parties les plus étroites, de façon à saisir facilement le bord opposé. On doit veiller pendant cette manœuvre à ne pas heurter le sol avec les dames de nage.
- Les Outriggers se mettent à l’eau parallèlement au ponton. Une main tient le bateau à l’intérieur par la préceinte (JAMAIS par un CROISILLON ou par un RAIL au risque de le casser et précipiter le bateau au sol), l’autre main, à l’extérieur de la coque soutient le bateau et l’écarte pour éviter les chocs (attention aux genoux et aux pointes de pieds).
- Auparavant, le bateau a été retourné par la manœuvre suivante : mis sur l’épaule, hissé à bout de bras et roulé doucement du côté de l’eau, sur l’épaule d’abord, au creux des bras ensuite.
Entretien du matériel
- L’état de surface (intérieur comme extérieur) d’un bateau doit rester en parfait état. C’est pour cette raison qu’après chaque sortie, il faut :
- essuyer coque et pontage,
- aérer les pointes, en ouvrant les trappes prévues à cet effet,
- nettoyer les dames de nage si nécessaire.
- Le plus souvent possible :
- laver l’intérieur du bateau,
- nettoyer les rails,
- Les rails et les roulettes des coulisses peuvent être nettoyés en utilisant du white-spirit puis rincés à l’eau.
- Les axes des coulisses et des dames de nage doivent être le plus propres possibles, au besoin utiliser du dégrippant pour retirer les dépôts. il n’est pas nécessaire de lubrifier le frottement acier-plastique est auto lubrifiant.
- En ce qui concerne les avirons, pour éviter l’action de l’humidité sur les pièces collées, l’aviron doit être soigneusement verni et peint (durant l’été).
- Enfin, afin d’éviter toute déformation longitudinale, surtout dans le cas d’avirons en bois, ceux-ci doivent être stockés en suspension verticale sur leurs colliers.