L'aviron c'est :
- un sport de glisse,
- une activité de plein air,
- un sport de loisir ou de compétition.
Considéré comme sport complet, il mobilise l'ensemble des groupes musculaires et exige une bonne coordination gestuelle.
Les principes d'actions
S'équilibrer
Mettre le bateau dans une position stable assurant :
- la mise en sécurité
- une bonne installation pour exercer une action motrice efficace
Le rameur doit en permanence :
- maintenir son corps dans le plan vertical (axe longitudinal de l'embarcation)
- stabiliser le bateau en ajustant la hauteur des poignées des avirons
Se diriger
Influer sur la direction du bateau par l'intermédiaire des avirons et/ou du gouvernail pour se déplacer.
Il faut tenir compte de l'environnement (courant, vent, obstacles, autres usagers...) et des règles de navigation.
Le rameur a recours aux manœuvres suivantes :
- nager (avancer) en tirant sur les avirons
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- dénager (reculer) en poussant sur les avirons
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- virer (tourner) en nageant plus fort ou avec plus d'amplitude d'une bordée que de l'autre
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- rabattre (faire demi-tour) en nageant d'une bordée et dénageant de l'autre
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Se propulser
C'est l'action motrice permettant de faire avancer son embarcation à partir d'un appui.
Cette phase commence dès que la palette est totalement immergée et se termine lorsque celle-ci est hors de l'eau (dégagé).
Le mouvement
Le mouvement du rameur est cyclique et constitué de deux phases principales et deux phases transitoires.
Phases principales :
- la phase d'appui
- coordination de l'action jambes tronc bras
- propulsion et l'accélération de l'embarcation
- la phase de replacement
- le rameur se replace et récupère pour une nouvelle phase d'appui
Phases de transition :
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La prise d'eau
C’est la transition entre la phase de replacement et la phase d’appui.
Elle consiste à immerger les palettes sans perturber l’équilibre ni marquer de temps d’arrêt
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- Avance importante du corps et inclinaison de 60 à 70° lors de la tombée de la pelle.
Les bras sont allongés. L'angle jambes-cuisses doit être réduit mais pas dans une position extrème (tibias à la verticale, mais pas au delà).
Le corps est maîtrisé, tendu et prêt pour une transmission immédiate de la force.
- La palette est immergée très rapidement par une élévation des mains (ouverture angle bras-tronc).
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La propulsion
Cette phase est caractérisée par :
- une poussée des membres inférieurs,
- une ouverture de l'angle tronc/cuisses,
- une traction des membres supérieurs.
Son efficacité dépend :
- de la force exercée,
- de l'amplitude,
- de la vitesse d'exécution de cette action.
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- Après l'attaque, mouvement simultané des jambes et du tronc.
- Le travail, à ce moment du coup d'aviron est réalisé d'une manière quasi exclusive par les jambes.
- Le corps doit être comme "suspendu" entre la barre de pieds et les poignée des pelles (il arrive que certains rameurs se soulèvent du siège).
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- Longue poussée des jambes avec activation progressive du haut du corps, et action des bras lorsque les mains arrivent à hauteur des genoux.
- Il faut bien ouvrir les deux angles (hanches et genoux) en même temps.
- Les bras transmettent la force et sont tendus jusqu'à ce que les mains soient au-dessus des genoux.
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- Continuation de la poussée et activation du tronc jusqu'à la fin du coup assurant l'action de fin de traction des bras.
- La montée de la vitesse de propulsion doit se faire très rapidement, par l'association du travail des jambes, du tronc et des bras pour obtenir la vitesse du bateau la plus grande possible.
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- Les bras terminent rapidement leur action avec la pelle.
- Les mains sont amenées aux côtes inférieures dans une trajectoire
qui reste parrallèle à l'eau
- Le tronc ne s'affaise pas sur l'arrière.
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Le dégagé
Inversion arrière
Cette action délicate à effectuer est la transition entre la phase d’appui et la phase de replacement. Elle consiste à sortir les palettes de l’eau sans perturber l’équilibre ni freiner le bateau.
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- La sortie des pelles de l'eau doitêtre réalisée rapidement, palette verticale (pelle au carré). Les jambes sont encore allongées, le tronc est fixé.
- La barre de pied doit être alors déchargée (pression des jambes nulles) juste après la fin du coup car il n'y a plus de poussée qui vient de l'extérieur.
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Le replacement
Objectif : préparer un appui efficace tout en limitant perte de vitesse de la coque et en favorisant la récupération du rameur.
Cette phase commence dès que la palette est sortie de l’eau et se termine lorsque celle-ci est de nouveau immergée. Le rameur passe de la position « sur l’arrière » à la position « sur l’avant ».
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- Lors du début de cette phase de glisse, la pression sur la barre de pieds qui était nulle lors de la sortie de la pelle de l'eau (dégagé) se transforme en traction (on tire sur la barre de pieds) au début du retour.
- Le renvoi des mains est un mouvement fluide.
Pas de mouvement vertical, ni saccadé, le corps doit se déplacer le plus possible sur des trajectoires horizontales.
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- Les mains doivent avoir dépassés les genous avant que le siège ne débute son retour.
- L'avancée du tronc maîtrisée guide la vitesse de replacement des bras sur le retour.
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- Le rameur doit éviter que la rapidité du retour contrarie la vitesse du bateau. Un retour rapide engendre des effets de résistance qui augmente comme le carré de la vitesse de l'embarcation.
- Il faut conserver une vitesse uniforme de bout en bout. Pas d'accélération ni avec le tronc, ni avec le siège.
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- Au dernier moment du retour de la coulisse celle-ci doit revenir de manière harmonieuse, pas de pression sur la barre de pieds.
- Le tronc doit avoir terminé son placement avant la fin du retour. L'angle des genoux et des hanches se ferment en même temps, avec une inclinaison importante du tronc vers l'avant.
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La tenue de l'aviron
Elle est caractérisée par :
- une accroche par les phalanges permettant de tractionner sans serrer la poignée
- une flexion limitée des poignets
En pointe :
Main extérieure placée à l'extrémité de la poignée, pouce en dessous. Mains écartées d'environ 20 à 25 centimètres.
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En couple :
Mains placées à l'extrémité des poignées, pouces en bout, afin d'utiliser la totalité du levier. |
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La pratique en couple présente un aspect particulier : le croisement
Il se réalise pendant une partie de la phase d'appui et de replacement. Le dessus de la main droite vient se loger dans le creux du poignet gauche. Ce contact tend à minimiser les déséquilibres.
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